El pamplemousso Azul

jeudi, janvier 12, 2006

ATELIER D'ECRITURE

Il faut bien avouer que j'en ai chier, pour ce fu**ing texte. Mais j'avais promis que j'en écrirais un. Donc voici mon histoire, sans queue ni tête, complètement batârde car je n'avais qu'une envie : c'était de mettre tous mes mots.
J'ai fait tout ce que j'ai pu mais il m'est resté sur les bras le "laïque" totalement implaçable !!

Souvenez-vous, l'énoncé était :

Ecrire un texte contenant tous les mots de la liste suivante:
Chevalier - pleurer - stencil - découper - once - cache - laïque - goulûment - croustillant - empaumure - martagon - immobile - gaucher - navrant - station ...


Accrochez-vous, ma réponse est :

Le Chevalier Gaucher

Il était une fois, un chevalier qui naquit sans une once de courage, de brio ou de sagesse. Il était né gaucher, et la légende dit qu’il n’avait pas cessé de pleurer chaque nuit pendant plus d’un an. Il n’avait aucune souplesse, aucune créativité et sa seule fierté était sa capacité incroyable à avaler goulûment des tonneaux de vin qu’il gardait précieusement dans une cache secrète au fond de son château.
Un jour qu’il se promenait en forêt, soûl comme une barrique, croyant marcher sur un lit de sablés croustillants alors qu’il piétinait les feuilles d’automne amassées en tapis, il aperçut un chevreuil découpant dans les rayons du soleil une silhouette parfaite. L’animal broutait paisiblement un parterre de martagons, immobile et serein. Notre chevalier tituba jusqu’à lui et, en un geste maladroit, sortit son épée de son fourreau et transperça le flan de la bête. Le chevreuil s’écroula sans un râle dans son tombeau de fleurs. Le chevalier regarda l’animal étendu et sembla empli d’une immense fierté, le vin euphorique avait fait de lui le tueur qu’il n’avait jamais été. Il se sentait sans peur, sans pitié et se mit à danser autour du chevreuil dont le sang formait une rivière brune sous les bottes du cavalier. Bientôt la rivière devint mare et, sans s’en apercevoir, l’homme se retrouva à bondir en éclaboussant ses bottes. Il sautait et dansait, de plus en plus transporté par le bonheur stupide de voir enfin sa lame revêtue de pourpre, si bien qu’il glissa. Et, en un court instant, il passa de la joie empreinte de folie au silence lugubre d’une fin navrante, le menton empalé sur l’empaumure du bois de la bête dont le sang encore frais se mêla bientôt au sien, imbibant jusqu’au dernier les martagons de la prairie.

Cette légende n’est pas morte car on peut voir, de nos jours, sur les murs de nos stations de métro, fleurir par la bombe et le stencil une étrange fleur aux pétales mêlés de rose et de rouge : le martagon, emblème d’un chevalier dont la mort n’a eu d’égal que sa naissance : sans courage, sans brio et sans sagesse
.
Je m'excuse par avance pour cet écrit minable, mais je vous mets au défi, chers lecteurs, de me pondre un truc qui tienne la route avec ces mots de brin !!!

Divine White

3 Comments:

  • At 6:07 PM, Blogger Zitoun said…

    Défi relevé!
    Je m'y colle lors de mon week-end studieux dans la capitale et lundi je t'envoie le texte. Maintenant que je suis en vacances pour les 15 prochains jours, je vais m'y attelé avec plaisir. Ca va faire des mois que je n'ai pas fait d'écrire et ça me manque.

    Cela dit, j'aime vraiment bien ton texte :) Je suis un grand fan des fins en queue de poisson comme ça...

    Biz! A lundi!

    Ztn ;)

    PS: Il se peut que je ponde un texte dramatique, formation théâtrale oblige, je pense que je suis autorisé puisque je n'ai vu aucune consigne de genre...

     
  • At 7:44 PM, Blogger Divine White said…

    Tu peux faire tout ce que tu veux, du moment que tu places tous les mots (à un ou deux près lol).
    J'attends ton texte avec impatience ! ;-)
    Et à mardi !

    Clo

     
  • At 1:01 PM, Blogger Divine White said…

    hihi bah merci, mais tu sais Maïlys, tu peux en jouer de ça, du fait qu'on va te voir arriver avec tes gros sabots ! Ca peut donner lieu à un texte très drôle je pense !!

    Bisous, good luck à vous deux !

    clo

     

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